C’est désormais officiel : à compter de 2025, les calèches tirées par des chevaux ne circuleront plus dans les rues de Malaga. Alors que leur disparition était initialement prévue pour 2035, la municipalité a décidé d’accélérer le processus et d’interdire cette pratique bien plus tôt que prévu. Cette décision marque un tournant majeur en faveur du bien-être animal, salué par de nombreuses associations de protection.
Une victoire pour les défenseurs des animaux
Les associations de protection animale dénonçaient depuis longtemps les conditions de travail éprouvantes imposées aux chevaux. En été, les températures à Malaga peuvent grimper jusqu’à 40 voire 45°C. Malgré cette chaleur accablante, les chevaux étaient contraints de tracter de lourdes calèches chargées de touristes, parfois sur de longues distances.
Concordia Márquez, fondatrice d’un refuge animalier, rappelle :
« Les chevaux faisaient de longs trajets entre les écuries et les zones touristiques, puis travaillaient des heures sous un soleil de plomb. Leur souffrance était évidente. »
Face à la pression croissante des défenseurs des animaux et de nombreux citoyens sensibles à leur cause, la ville a donc décidé d’en finir avec une tradition de plus en plus contestée.
Des conditions de vie inadaptées
Outre la chaleur, les conditions d’hébergement des chevaux laissaient à désirer. Les écuries étaient souvent vétustes, mal ventilées, et ne respectaient pas les normes élémentaires de confort et d’hygiène. Les box étaient trop petits, l’air difficilement renouvelé, et les animaux ne bénéficiaient pas toujours d’un repos adapté à l’effort qu’on leur demandait.
Un événement survenu en 2018 avait d’ailleurs choqué l’opinion publique : une panne de courant avait coupé la ventilation des écuries en pleine canicule, aggravant encore la situation pour les chevaux déjà en détresse. Cet incident avait déclenché une vague de protestations, accélérant la prise de conscience collective.
Des alternatives pour visiter Malaga autrement
Malgré la disparition des calèches, les touristes ne manqueront pas de moyens pour explorer la ville. Les balades à pied dans le centre historique restent très appréciées. D’autres options modernes et respectueuses des animaux sont également disponibles, comme les vélos électriques, les segways, ou encore les petits trains touristiques.
Et dans le reste de l’Andalousie ?
Malaga devient ainsi la première grande ville andalouse à interdire totalement les calèches. À l’inverse, Séville continue de les autoriser, avec environ 100 licences toujours actives. La municipalité sévillane a néanmoins instauré une charte de bonnes pratiques pour encadrer cette activité : accès à l’eau, périodes de repos, zones d’ombre… des mesures jugées encore insuffisantes par les défenseurs des animaux, qui espèrent voir d’autres villes suivre l’exemple de Malaga.